La majorité des personnes vivant dans les établissements de soins de longue durée (USLD) sont des octogénaires (au Québec, 57,4 % des résidents sont âgés de 85 ans ou plus, 26,2 % ont entre 75 et 84 ans, 10,7 % ont entre 65 et 84 ans et 5,7% ont moins de 65 ans).
Ceux-ci sont touchés par une forte perte d’autonomie physique ou cognitive du fait de maladies et sont incapables de maintenir leur indépendance, leur sécurité et leur mobilité à domicile. Pour la majorité d’entre eux, leur dernier milieu de vie sera l’USLD. Par ailleurs, le renouvellement annuel dans les USLD représente un tiers de l’ensemble des résidents tandis que la durée moyenne de séjour est de 823 jours. Par conséquent, les principaux défis pour les soignants dans les établissements de soins de longue durée consistent à maintenir les capacités fonctionnelles et la prévention la grabatisation et l’isolement.
Mesurer le niveau d’autonomie et les capacités fonctionnelles est donc un élément clé dans la prise en charge des personnes institutionnalisées. Plusieurs outils validés sont disponibles pour quantifier le degré de dépendance et les capacités fonctionnelles des personnes âgées vivant en établissement de soins de longue durée. Cette revue narrative vise à présenter les caractéristiques de la population spécifique vivant en établissement de soins de longue durée et à décrire les outils les plus utilisés et validés pour mesurer leur niveau d’autonomie et leurs capacités fonctionnelles.
F. Buckinx, E. Peyrusqué, M. J. Kergoat & Mylene Aubertin-Leheudre , The Journal of Frailty & Aging volume 12, pages236–243 (2023) https://link.springer.com/article/10.14283/jfa.2023.4