Des découvertes récentes suggèrent que les activités de stimulation cérébrale pourraient avoir des effets bénéfiques sur les troubles cognitifs légers (TCL) et la maladie d’Alzheimer (MA). Cependant, la question de savoir si les interventions cognitives se contentent d’améliorer la réserve cognitive ou atténuent réellement, voire inversent, la physiopathologie de la maladie reste controversée. L’objectif du présent article est d’examiner le potentiel des activités de stimulation cérébrale, notamment la stimulation cognitive (SC), la réadaptation cognitive (RC) et l’entraînement cognitif (TC), en tant qu’interventions symptomatiques ou modificatrices de la maladie dans le contexte du déclin cognitif. Si de nouvelles données probantes indiquent que l’entrainement cognitif peut améliorer la plasticité synaptique, suggérant un rôle potentiel dans l’augmentation de la réserve cognitive, son impact sur la pathologie de la MA reste incertain. Des études à petite échelle suggèrent que la TC et la SC pourraient ralentir la neurodégénérescence chez les patients atteints de TCL et que des interventions multidisciplinaires combinant activité physique et TC pourraient être bénéfiques pour la pathologie Aβ. Cependant, la grande hétérogénéité des études limite la comparabilité des résultats. Elle souligne la nécessité d’une approche plus standardisée des interventions cognitives dans les futures recommandations pour la prévention et la prise en charge du déclin cognitif.
F. Bellelli. J Aging Res & Lifestyle 2024;13:60-64
Pour en savoir plus : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2534773X24000521?via%3Dihub