La médecine gériatrique a, pendant bien longtemps, été tournée vers les patients dépendants qui souvent arrivaient dans les services d’urgence avant d’être accueillis dans les structures gériatriques.
Il apparaît maintenant évident, aussi bien, en France, qu’en Europe, qu’aux Etats-Unis et dans le monde entier, que la Gérontologie sera efficace si elle intervient à un stade plus précoce qui est celui de la fragilité. En effet, ce stade est fortement annonciateur de dépendance alors qu’il est encore réversible.
Depuis déjà près d’une dizaine d’années, de nombreuses structures commencent à se mettre en place avec notamment les hôpitaux de jour de Fragilité qui permettent de rechercher les causes de fragilité et de mettre en place des interventions. A côté des hôpitaux de jour, se développent des consultations avancées et des infirmières de pratique avancée qui peuvent se rendre dans les cabinets de médecine générale ou au domicile des patients pour réaliser de telles évaluations et proposer un plan d’intervention en lien avec les conseils des départements, les caisses de retraite complémentaires… Les nouvelles technologiques, l’e-santé, les objets connectés devraient accélérer ce processus avec la possibilité de pouvoir mesurer les fonctions d’un individu et de pouvoir intervenir de façon rapide et efficace.
Le monde de la Gérontologie est en train d’évoluer considérablement avec le repérage et la prise en charge des personnes âgées fragiles, cela sur l’ensemble du territoire, en lien avec les soins primaires. C’est bien une médecine moderne tournée vers les territoires qui se dessine peu à peu et qui va donner une nouvelle dimension à la médecine gériatrique qui gardera toujours ses missions d’accompagner les personnes âgées le plus longtemps possible et de continuer à les prendre en charge quand la dépendance survient, si celle-ci doit survenir.
Le comité scientifique.