Avec plus de 2000 participants, le congrès sur l’essai clinique dans la maladie d’Alzheimer a une fois une plus amené des résultats importants https://www.ctad-alzheimer.com/
Tout d’abord la TASK FORCE a porté sur ce qui est cliniquement important dans les résultats des essais thérapeutiques actuels sur la maladie d’Alzheimer avec les anticorps monoclonaux. L’élément qui ressort le plus est le temps qui est « sauvé « en évitant une aggravation de la maladie autour de 5 à 6 mois pour des essais de 18 mois. Un certain nombre de communications ont porté également sur les différences ethniques que l’on peut observer en ce qui concerne les biomarqueurs amyloïdes dans la maladie l’Alzheimer de sorte que ce qui est peut-être vrai dans une ethnie n’est peut-être pas vrai dans les autres.
Ensuite un certain nombre de nouveaux résultats ont été présentés avec des résultats qui semblent bien montrer une efficacité à peu près équivalente du traitement anticorps monoclonal par voie sous cutanée et de même la possibilité sur le long terme d’avoir non seulement une action sur la protéine amyloïde mais de retarder l’apparition des lésions au niveau de la Tau observées au niveau du PET scan et donc limiter le processus dégénératif.
Ensuite, d’autres travaux ont porté sur les nouveaux critères diagnostic de la maladie d’Alzheimer proposés par l’Association Américaine des Familles et qui sont basés sur les biomarqueurs et qui incluent maintenant les biomarqueurs sanguins. En effet, il y a des avancées très importantes avec les biomarqueurs sanguins tel que la Ptau 217 qui permet de repérer les patients qui produisent la protéine anormale amyloïde avec une très bonne corrélation par rapport à une imagerie du Pet.
D’autres biomarqueurs sont apparus, notamment par l’équipe de Randall Bateman qui permettent à partir de prises de sang d’identifier les patients qui ont des lésions de neurodégénérescence au niveau du cerveau. Tous ces éléments permettront dans l’avenir de pouvoir cibler les patients, de suivre l’évolution de la maladie et d’adapter les traitements avec ces marqueurs biologiques accessibles par une simple prise de sang.
D’autres travaux ont porté sur l’intervention multi-domaine avec notamment une étude japonaise qui a porté sur 200 patients qui ont fait l’objet d’une intervention multi-domaine associant exercices physiques, nutrition, exercices cognitifs et qui confirment les résultats à 18 mois avec une amélioration notamment des fonctions cognitives. Ont été présentés les résultats de l’étude A4 qui visait notamment à étudier un anticorps monoclonal le solanezumab chez des patients qui ont des lésions amyloïdes dans le cerveau mais qui n’ont pas de symptômes. Les résultats de cette étude sont négatifs mais par contre elle apporte des résultats très importants sur une meilleure compréhension des biomarqueurs que ce soit au niveau de l’imagerie ou des biomarqueurs sanguins qui sont également là aussi extrêmement bien corrélés à l’imagerie.
Ont été présentés ensuite des travaux à partir de traitements ciblant les domaines de la geroscience c’est-à-dire prenant en compte le processus de vieillissement et qui sont mis en place par la Fondation ADDF aux Etats-Unis. A noter qu’un numéro spécial du JPAD vient de sortir sur le rôle de cibler le vieillissement dans le cadre des nouveaux traitements de la maladie d’Alzheimer. https://link.springer.com/article/10.14283/jpad.2023.103
Une bonne partie des données présentées au CTAD, Boston, seront résumés au congrès des unités de soins Alzheimer à Paris en Décembre https://www.centres-memoire.fr/calendrier/uspalz-2023/